Les réseaux de suivi des nouveau-nés vulnérables et leurs médecins pilotes sont actuellement très sollicités pour donner un avis sur la reprise scolaire des enfants.

La FFRSP souhaite vous relayer, pour diffusion à vos médecins pilotes, les recommandations des différentes sociétés savantes qui se sont prononcées sur le sujet :

Depuis le début de l’épidémie en Europe, les formes sévères restent très rares chez l’enfant, que ce soient les formes respiratoires de SDRA ou les complications avec syndrome inflammatoire de type Kawasaki récemment décrites (dysfonction myocardique post-infectieuse). La mortalité due au coronavirus est de 1000 à 10000 fois inférieure chez l’enfant par rapport à l’adulte. Ce caractère bénin de l’infection à Covid-19 chez l’enfant est également vrai chez l’enfant atteint d’une pathologie chronique (dont l’asthme).

Les sociétés savantes de pédiatrie se sont prononcées en faveur du retour à l’école de tous les enfants, y compris ceux porteurs d’une pathologie chronique, compte tenu du caractère bénéfique de la scolarisation pour leur santé, leur bien-être et leur avenir. Les mesures d’hygiène et les gestes barrières doivent être appliqués de la façon la plus rigoureuse possible en tenant compte de l’âge des enfants.  
Seuls quelques enfants suivis pour des pathologies rares et graves par des sur-spécialistes et en situation de grande vulnérabilité de par leur état clinique ou leurs traitements (cf document de la Société Française de Pédiatrie ci-dessus), peuvent nécessiter des précautions particulières.

En ce qui concerne les enfants inclus dans les réseaux de suivi des nouveau-nés vulnérables :

  • ceux-ci ne sont pas pour la plupart porteurs de pathologie chronique d’une particulière gravité,
  • les cas décrits de dysfonction myocardique ne sont pas survenus spécifiquement chez des anciens prématurés, mais semblent plutôt en lien avec un terrain particulier,

Compte tenu des informations dont nous disposons actuellement, des effets négatifs à moyen et long terme du confinement sur le développement et le bien-être physique, mental et social des enfants, et sauf cas très particulier, il n’y a pas lieu de contre indiquer le retour à l’école ou en crèche. Les parents doivent être clairement informés de cette balance bénéfices-risques en faveur du retour à l’école ou en crèche pour la plupart des enfants.